Le top 100 des meilleurs livres poésie
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Le top 100 des livres poésie
Les Fivers ont adoré ces livres, voici les meilleurs livres poésie de tous les temps…
Avec Les Fleurs du Mal commence la poésie moderne : le lyrisme subjectif s'efface devant cette « impersonnalité volontaire » que Baudelaire a lui-même postulée ; la nature et ses retours cycliques cèdent la place au décor urbain et à ses changements marqués par l'Histoire, et il arrive que le poète accède au beau par l'expérience de la laideur. Quant au mal affiché dès le titre du recueil, s'il nous apporte la preuve que l'art ici se dénoue de la morale, il n'en préserve pas moins la profonde spiritualité des poèmes.
D'où la stupeur que Baudelaire put ressentir quand le Tribunal de la Seine condamna la première édition de 1857 pour « outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs » et l'obligea à retrancher six pièces du volume - donc à remettre en cause la structure du recueil qu'il avait si précisément concertée. En 1861, la seconde édition fut augmentée de trente-cinq pièces, puis Baudelaire continua d'écrire pour son livre d'autres poèmes encore. Mais après la censure, c'est la mort qui vint l'empêcher de donner aux Fleurs du Mal la forme définitive qu'il souhaitait - et que nous ne connaîtrons jamais.
Qu'est-ce que Les Contemplations? " C'est l'existence humaine sortant de l'énigme du berceau et aboutissant à l'énigme du cercueil; c'est un esprit qui marche de lueur en lueur en laissant derrière lui la jeunesse, l'amour, l'illusion, le combat, le désespoir, et qui s'arrête éperdu au bord de l'infini " (Préface). Le recueil des Contemplations rassemble des textes écrits par Hugo sur plus de vingt ans, et classés selon une chronologie fictive. De la célèbre Réponse à un acte d'accusation, où le poète pose en révolutionnaire de la langue, à Ce que dit la bouche d'ombre, inspiré de l'expérience du spiritisme, en passant par les poèmes sur la mort de Léopoldine, ce sont les mémoires d'une âme qui se dessinent en creux. Parues en 1856 entre Les Châtiments et La Légende des siècles, Les Contemplations marquent le sommet de l'uvre poétique de Victor Hugo.
La terre est bleue
La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s’entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d’alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d’indulgence
À la croire toute nue.
Les guêpes fleurissent vert
L’aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.
" Ce n'est pas cela. [...] Il y a quelque chose qu'il faudrait faire, que je ne fais pas. On ne m'a pas appris. Cette année, j'ai beaucoup vieilli. J'ai fumé huit mille cigarettes. [...] Il doit pourtant y avoir une façon de vivre quelque chose que je ne trouve pas dans les livres. [...] Je ne respecte pas l'homme ; cependant, je l'envie. " Dans ce " monde confus, homogène ", Michel Houellebecq entame " un dialogue de haine ". Il narre l'humanité compromise, la communication atrophiée, la vanité ravageuse des échanges libéraux - et témoigne d'une abjecte impossibilité à vivre. Sa poésie, implacable, consigne méticuleusement les stigmates de la souffrance humaine. Avec une amère violence, elle condamne, sans recours possible, tout espoir. Seules restent, étrangement fertiles, l'ultime justesse et la générosité d'une sensibilité singulière.
Avant d'être compositeur ou chanteur, Leonard Cohen est un poète, universel, lumineux et sincère. Abondamment illustré par l'auteur lui-même, ce volume rassemble plus de deux cents poèmes d'humour, d'amour et de désir. En vers comme en prose, l'artiste dit, entre gravité et autodérision, la solitude, l'angoisse de la mort, l'envie d'absolu. Chaque mot est une question et chaque question est une quête, celle du bonheur et de l'harmonie.
Né en 1934 à Montréal, Leonard Cohen est auteur-compositeur-interprète. Ses chansons ont connu un succès planétaire. C'est également un poète reconnu, adepte de la philosophie bouddhiste.
Traduit de l'anglais par Jean-Dominique Brierre et Jacques Vassal
Édité sous la direction de Jean-Paul Liégeois
La traduction en français a été revue par Leonard Cohen, dont c'est l'une des langues maternelles.
1913-1945 : Contient des textes écrits en collaboration avec André Breton, René Char, Max Ernst et Benjamin Péret, ainsi que Ode à Salvador Dali de Federico Garcia Lorca.
«Paul Éluard (1895-1952) est avant tout le poète de ce qu'André Breton appelle "les vastes, les singuliers, les brusques, les profonds, les splendides, les déchirants mouvements du cœur". Dans les années 1940, sous une forme d'abord hermétique puis de plus en plus transparente, s'affirme une veine autre, poésie de la Résistance et de la plus large communauté humaine, qui n'annule cependant jamais l'incantation amoureuse. Tout ce parcours est jalonné de textes en prose où s'affirment au fil des années des préoccupations "ininterrompues" sur la nature de la poésie comme sur ses modes à travers réflexions et citations sur l'art en général et surtout sur l'apport des peintres qu'il aime et qui savent si bien "donner à voir"».
Marguerite Bonnet.
Base et sommet, pour peu que les hommes remuent et divergent, rapidement s'effritent. Mais il y a la tension de la recherche, la répugnance du sablier, l'itinéraire nonpareil, jusqu'à la folle faveur, une exigence de la conscience enfin à laquelle nous ne pouvons nous soustraire, avant de tomber au gouffre. Pourquoi me soucierais-je de l' histoire, vieille dame jadis blanche, maintenant flambante, énorme sous la lentille de notre siècle biseauté ? Elle nous gâche l'existence avec ses précieux voiles de deuil, ses passes magnétiques, ses dilatations, ses revers mensongers, ses folâtreries. Je m'inquiète de ce qui s'accomplit sur cette terre, dans la paresse de ses nuits, sous son soleil que nous avons délaissé. Je m'associe à son bouillonnement. Par la trêve des décisions s'ajourne quelque agonie.
Voici le grand recueil de poèmes écrits et illustrés par Shel Silverstein, l'auteur du Petit bout manquant. Placé sous le signe du nonsense anglais, accompagné de dessins libres et drôles, Le Bord du monde est maintenant disponible dans une version française pleine d'humour.
L'étonnant Sheldon Allan, dit Shel, Silverstein, né en 1930 à Chicago et mort en Floride en 1999, n'est pas seulement le plus célèbre poète et illustrateur américain pour les enfants (un auteur dont les livres se sont vendus à plus de vingt millions d'exemplaires). Il a composé les paroles et la musique d'un nombre prodigieux de chansons qui ont été interprétées, soit par lui-même, soit par des chanteurs comme Johnny Cash, Mick Jagger, Marianne Faithfull, Jerry Lee Lewis et de nombreux groupes de blues, de jazz, de musique rock ou country. Non content de jouer du piano. de la guitare, du trombone et du saxophone, entre deux poèmes, deux chansons, deux dessins et deux musiques de film, il se plaisait à écrire de petites pièces de théâtre tant pour les adultes que pour les enfants (il en a écrit une centaine). Enfin, excellent diseur et chanteur, il a interprété lui-même nombre de ses poèmes pour enfants, notamment ceux qui composent ce recueil, et l'on aura sûrement plaisir à écouter le livre-disque Where the sidewalk ends ou à parcourir son site internet. C'est en 1963, à l'instigation du grand illustrateur Tomi Ungerer, que Shel trouva un éditeur pour ses albums pour enfants. Parurent alors en quelques mois quatre de ses albums les plus célèbres, dont The Giving Tree, publié en français sous le titre L'Arbre généreux, qui fut traduit en trente langues. Avec Where the Sidewalk ends, publié en 1974, nous avons son oeuvre majeure, tant par le volume (près de deux mille vers) que par la variété des thèmes. Shel a rassemblé, revu et orchestré des poèmes parus, pour certains, plus de dix ans auparavant (ainsi "Drats", ici traduit par "Débarras", publié en 1963 par Tomi Ungerer, ou "Que je me souvienne", publié dès 1961). Ces poèmes ont l'air très simples, mais ils reprennent avec virtuosité des formes, parfois très anciennes, de la poésie anglaise et principalement de la poésie chantée (comptines, ballades...). Shel s'amuse aussi à broder sur des thèmes de contes populaires ou de légendes (comme "Le joueur de flûte de Hamelin" pour "Celui qui est resté" ou la légende de Paul Bunyan, le bûcheron géant). On se demandera peut-être pourquoi Where the Sidewalk ends est traduit ici par Le bord du monde et non par Où finit le trottoir, comme on s'y attendrait, mais c'est que l'illustration qui figure en couverture est celle qui correspond au poème "Le bord du monde", dont le thème est bien celui du volume tout entier. Des douze albums pour enfants écrits et illustrés par Shel, les éditions MeMo ont déjà publié Le Petit Bout manquant et Le Petit Bout manquant rencontre le grand O, dans la traduction de Françoise Morvan. Elle-même auteur de nombreux poèmes pour enfants, parfois proches de l'humour de Shel, elle s'est efforcée de repenser les poèmes en français de manière à transposer le rythme et les rimes, les rapprochements saugrenus, les onomatopées, les allitérations fantasques, toute cette richesse sonore qui fait le charme de ces poèmes graves sous leur cocasserie.
Pourquoi le cacher ? Ce n'est pas une poésie facile. Ses difficultés sont à proportion, en nous, des vieilles habitudes de voir et de leur résistance : René Char ou la jeunesse des mots, du monde... Il faut le lire et le relire pour, peu à peu, sentir en soi la débâcle des vieilles digues, de l'imagination paresseuse... Poésie qui se gagne, comme la terre promise de la légende et de l'histoire : celui-là qui y plante sa tente, qu'il soit assuré de s'en trouver plus fort et plus juste.»Yves Berge
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